La chatte rebelle et sans parti
16 Octobre 2008
Depuis que François Mitterrand n’est plus, le PS n’a pas su vraiment assurer sa relève et ne cesse, pour son malheur, de voguer de Charybde en Scylla.
Pourquoi tant de maladresse ? Car, si nous commettons tous des actes manqués, leur répétition systématique traduit une conduite d’échec qui doit amener à s’interroger sérieusement.
Il s’agit bien de maladresses ! Pour le psychologue Jean-Yves Bellego, la maladresse n’existe que sous le regard des autres. Ce sont d’abord eux qui nous la révèlent. Ceux qui la commettent sont en constant décalage avec la réalité sociale à laquelle ils sont confrontés. Philippe Brenot, psychiatre et anthropolgue précise que la maladresse est socialement dévalorisante... ça fait mal pour un parti politique !!!
Freud, notre cher Freud, expliquait que l’acte manqué est un acte d'apparence illogique, traduisant un désir inconscient, refoulé, exprimé de façon involontaire (par exemple le lapsus). C’est en quelque sorte la révélation involontaire de ce que le sujet ne peut pas exprimer consciemment.
Il s'agit de ratés du comportement dévoilant un conflit inconscient et susceptible de révéler involontairement l'intention d'un individu. Acte manqué est une émergence de fuite de conduite, de pulsion inconsciente, de désir anormalement refoulé.
Mais qu’en disent les philosophes ? Un acte manqué est un acte réussi. Nous croyons rater quelque chose, un rendez-vous, une phrase, le souvenir d’un nom, mais nous réussissons en réalité à y échapper. Un acte manqué, c’est l’irruption brutale d’une volonté négligée, repoussée, qui revient à la charge et parvient à se frayer un chemin dans notre quotidien.
Freud explique encore que ces actes manqués font advenir les désirs forts que nous avons du mal à assumer. L’inconscient est une extension de la conscience, de son fonctionnement, ou plutôt : la conscience est l’appendice accessible de notre vie psychique inconsciente.