La chatte rebelle et sans parti
1 Février 2010
Il ne faut pas se leurrer, Nicolas Sarkozy n’a pas été élu sur la base des qualités habituelles d’un chef de l’Etat. Ce président incarnerait-il le mal ?
Habituellement, l’accès à la magistrature suprême exige certaines vertus dont notre président semble totalement dépourvu.
Piètre rhétoricien, car la rhétorique reste l’art du bien parler, il ne sait pas s’exprimer sans faute de français et son discours au lieu d’être construit autour d’arguments solides pétris de sagesse et d’humanisme, n’est qu’une propagande où presque chacun peut y trouver ce qu’il souhaite, puisqu’il s’agit bien là d’une auberge espagnole … à l’Elysée …
Avocat de formation, il a vraisemblablement oublié ses cours de droit constitutionnel de 1ère année, où n’importe quel étudiant apprend sans difficulté que si le Président impulse toujours la politique intérieure, il prendra soin d’en laisser la responsabilité politique au 1er Ministre, ce qui fait de ce dernier un fusible bien pratique, permettant au Président de se dire « au-dessus de la mêlée » et de se maintenir au pouvoir malgré une politique contestée et impopulaire. Ainsi, Nicolas Sarkozy qui voulait pourtant sauver la Vème République, n’en a visiblement pas compris l’essence, se voulant Président et 1er Ministre à la fois, il porte seul la responsabilité de ses échecs, après avoir clamé haut et fort qu’il était le seul responsable. Les Français en tireront donc toutes les conséquences : au lieu de faire sauter le gouvernement lors d’élections locales, ils changeront de Président à la prochaine présidentielle. Finalement la Vème ne fonctionne pas si mal et ceux qui tentent de trop s’en affranchir voire de la ridiculiser, s’en mordent finalement les doigts …
Incapable de respecter les règles, il cherche toujours à faire sa loi, ainsi, tel un enfant gâté, il ne voulait pas lâcher son joujou européen … « Maman » Merkel y a mis bon ordre … mais cela a fait un peu désordre … insatisfait de certaines décisions du Conseil Constitutionnel, il ose critiquer ouvertement l’institution elle-même. Après tout si c’est l’anarchie dans le pays, il ne saurait s’en plaindre puisque c’est lui qui donne l’exemple ! Ainsi demain pourquoi ne pourrions nous pas à l’instar de notre président critiquer les décisions de justice et remettre en cause le principe de l’autorité de la chose jugée, principe qui veut qu’on ne puisse rejuger une cause déjà entendue et définitivement jugée ? L’appel du parquet, qui chacun le sait est aux ordres du pouvoir (rappelons nous l’adage : « l’écrit est serve et la parole est libre ») contre Dominique De Villepin illustre un peu plus l’état d’esprit de cet homme entêté et revanchard qui n’accepte ni ne tolère d’être contredit.
Népotiste, ses proches font des affaires alors que pendant ce temps là, et sans faire de misérabilisme (je laisse ça au PS), les français souffrent, se serrent la ceinture … mais après tout, il enverra Carla nous chanter doucereusement avec son petit accent « vous n’avez plus de pain ? oh !!! les pauvres ! … mais mangez donc de la brioche »… ce qui lui vaudra dans l’histoire le surnom de « l’italienne » …
Nicolas Sarkozy joue avec le feu, et il se brûle lui-même … son petit diable intérieur le consume et causera sa perte … non, il ne sera pas réélu, et cela sera une mesure de salut public …