La chatte rebelle et sans parti
30 Janvier 2011
Hier, je fêtais mon demi-siècle d'existence révolu, passant ainsi à une nouvelle dizaine et un nouveau statut de quadra à quinqua ... déjà! ... mazette ...
Pour cette journée symbolique, qui ne me mettait pas, a priori, dans la meilleure des humeurs, je n'avais pas vraiment le coeur festif et quelques jours auparavant je m'étais interrogée sur ce que j'allais bien pouvoir faire de cette journée, qu'en bonne logique j'aurais dû passer entourée de mes proches, de tous ceux que j'aime...
oui, mais cela, c'était un anniversaire normal, et moi, je ne voulais pas faire comme d'habitude !
Exit le gâteau, exit provisoire des amis, exit la soirée sympa et le champagne à gogo, j'ai pris mes bottes, mon manteau-anorak, mon écharpe ... et la bagnole (de mon père... puisque j'ai cassé la mienne il y a peu... et que je suis un peu fauchée pour réinvestir) et une fois n'étant vraiment pas coutume, me suis extraite de ma campagne, seule sans même un matou avec moi ! direction un lieu de recueillement, un lieu chargé d'histoire et de symboles : le Mont Saint Michel...
Les dieux étaient avec moi, la journée merveilleusement ensoleillée mais avec un petit vent glacial qui fouettait, et grâce auquel je dois certainement d'avoir pu y passer un moment de calme, sans trop de touristes...
La journée fut inespérée ... la presqu'île rayonne d'un magnétisme qui vous saisit et vous régénère. J'étais partie speedée, je suis rentrée complètement calmée... mais alors, calmée comme je ne l'ai jamais été !
Après le coucher du soleil, il y avait un office religieux dans la petite église St Pierre, qui coïncidait avec mon heure de naissance ... j'y assistais, nous étions une quinzaine, curé compris, remarquable d'humanité. A la fin de la cérémonie, j'allais le remercier et comme je lui disais que nous venions de fêter tous ensemble mes 50 ans, il s'exclama que j'étais jeune... il en avait 90 !!! regrettant un peu le temps où il officiait à l'Abbaye, maintenant trop haute à gravir pour lui.
Je quittais l'endroit et m'offrais un dernier spectacle en me retournant, le mont illuminé dans la nuit noire me faisait littéralement sortir d'un conte de fées.
Ma nuit fut peuplée d'anges, qui, dans la lumière veillaient sur moi, et je m'apercevais dans mon sommeil que je pouvais respirer plus profondément que je ne l'avais jamais fait.